Les zones humides
La moitié des zones humides ont disparu au cours du siècle denier. pourtant, elles offrent de nombreux services gratuits. Mobilisons-nous d'urgence !
Protéger les zones humides, c'est bon pour l'économie et l'attractivité des territoires.
L’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse nous l'explique dans son excellent film d'animation.
L'action de l'EPTB : inventorier les zones humides
Entre 2020 et 2022 plus de 3600 ha de zones humides sont délimités et décrit grâce au logiciel GWERN, conçu par la Forum des Marais Atlantique. Ce travail représente près de 150 jours d’inventaires de terrain.
37% de la superficie est composé de prairies humides, 31% de forêts riveraines, forêts et fourrés très humides, 12% de végétation de ceinture des bords des eaux.
Le détail des inventaires, territoire par territoire :
La méthodologie
Pour pouvoir préserver les zones humides, il faut tout d'abord les identifier, les cartographier. Cet inventaire s'appuie sur un long travail d'arpentage à pieds, le long des cours d'eau, dans les fonds de vallée, les marais, les prairies inondables et les forêts.
Au cours de cet inventaire, on évalue l'état de santé des zones humides, c'est-à-dire leur capacité à remplir leurs fonctions hydrauliques et écologiques, afin de définir les actions qu'il conviendra de mener pour les préserver ou les restaurer.
L'EPTB Meurthe Madon effectue cette mission sur les territoires des communautés de communes qui lui ont confié la compétence "gestion des milieux aquatiques".
Etape 1 - La pré-localisation
Ce travail s’effectue informatiquement, en croisant des informations géographiques tel que la pente, le réseau des cours d'eau ou la pédologie (les caractéristiques du sol). On obtient une carte de probabilité de présence de zones humides. Cette étape primordiale permet de limiter les zones à prospecter. Au final, 125 000 Ha de zones humides potentielles sont pré localisées dans le périmètre de l’EPTB, soit un peu plus d'un quart du territoire.
Etape 2 - L'inventaire
A partir de la carte de pré-localisation, on se rend sur le terrain pour rechercher les espèces végétales qui indiquent la présence d'eau dans le sol, et on effectue des carottages de sol, à l'aide d'une tarière, pour vérifier la présence de traces d'hydromorphie (marques de réduction et d'oxydation d'éléments métalliques présents dans le sol et qui indiquent qu'il est ou a été régulièrement engorgé d'eau). Au total ce sont 170 km² de terrains qui sont prospectés pour réaliser cet inventaire.
Etape 3 - Le plan d'actions
Bien que l'objectif soit de préserver l'ensemble des zones humides, il faut du temps et des moyens financiers pour y parvenir. Il est donc nécessaire d'étaler dans le temps les actions, et de cibler les ordres de priorité : c'est le plan d'actions.
Pendant l'étape 2, un état des lieux des fonctions hydrauliques et biologiques de chaque zone humide est effectué. Est-elle connectée à la nappe d'eau souterraine ? Est-elle correctement alimentée en eau ? Y a t'il des dégradations ? abrite-t-elle des espèces remarquables ou protégées ? ...
Parallèlement, l'EPTB, les acteurs locaux (élus, associations, riverains, agriculteurs ...), et les partenaires institutionnels concernés (Agence de l'Eau, Office Français de la Biodiversité, Services de l'Etat) définissent les enjeux prioritaires du territoire vis-à-vis de la préservation des zones humides. Ces enjeux peuvent être la fragilité de la ressource en eau potable, les risques climatiques (inondations, sécheresses), la biodiversité ...etc...
L'ensemble de ces informations est stockée dans une base de données qui permet de définir et de cartographier les secteurs prioritaires à préserver s'ils sont en bon état de conservation, ou à restaurer s'ils présentent des dysfonctionnements.
L'identification des zones humides : http://www.zones-humides.org/identifier/delimiter-pour-la-reglementation